🌐 Le projet Digital Omnibus est présenté par la Commission européenne comme une opération de « simplification » du cadre numérique. Selon NOYB, l’organisme de défense de la vie privée de Max Schrems, le texte va beaucoup plus loin : il s’agirait d’un affaiblissement structurel du RGPD.
Dans son communiqué, Schrems parle d’une « dégradation massive de la vie privée des Européens » et d’un « chèque en blanc » offert aux entreprises d’IA. Le projet introduirait notamment une redéfinition de ce qu’est une « donnée personnelle », réduisant la portée des droits et ouvrant la porte à un usage élargi des données pour l’entraînement des IA.
L’affaire met aussi en lumière un malaise plus politique : celui de la porosité entre industrie et régulation. Aura Salla, ex-représentante de Meta à Bruxelles, désormais députée européenne, siège aujourd’hui sur les mêmes dossiers qu’elle défendait hier pour le compte d’une Big Tech. Ses prises de position, souvent hostiles aux régulations jugées trop contraignantes, font davantage écho aux argumentaires de l’industrie qu’à ceux des défenseurs des droits numériques.
La régulation n’est jamais neutre.
Derrière chaque terme tel que « simplification » ou « innovation », il faut être attentif à qui en bénéficie, qui perd du pouvoir, et ce que cela dit pour notre modèle de protection européen.
Lien du communiqué NOYB : https://noyb.eu/en/eu-commission-about-wreck-core-principles-gdpr
